École française de droit du Caire

Annéede début: 1891 - Année de fin: 1956
Créée à partir de 1891 sous l’impulsion du ministère français des Affaires Étrangères, l’École française de droit du Caire avait pour objet de préserver l’influence juridique traditionnellement détenue par la France en Égypte. Celle-ci – qui était alors largement cultivée par l’École khédiviale de droit – était menacée par une volonté d’anglicisation de l’école gouvernementale, laquelle a effectivement triomphé dans les années suivantes. Le financement des activités de l’École française de droit du Caire a toujours été assuré par le ministère français des Affaires Étrangères (service des Œuvres Françaises à l’Étranger). De sa création jusqu’à la Première Guerre mondiale, les élèves ne bénéficiaient que d’une équivalence de scolarité, ils devaient donc passer les examens afférant aux diplômes français de la licence, puis du doctorat en droit, devant la faculté métropolitaine de leur choix, à laquelle ils acquittaient les droits d’inscription et d’examen. Les grandes difficultés de déplacement jusqu’en France pendant le premier conflit mondial ont conduit à privilégier l’envoi en Égypte d’un jury de professeurs de droit métropolitains qui s’y rendait chaque année entre octobre et décembre afin de faire passer au Caire même les examens. Ce jury a été longtemps commun aux deux écoles de droit d’Orient, c’est-à-dire à l’École de droit du Caire et à l’École de droit de Beyrouth. Au sortir de la Première Guerre mondiale, alors qu’elle relève toujours du ministère français des Affaires Étrangères, l’École française de droit du Caire a fini par être placée sous tutelle de la Faculté de droit de Paris pour les aspects relatifs à sa politique scolaire. Dans l’entre-deux-guerres, son personnel enseignant et de direction, qui avait été largement choisi depuis les origines parmi les docteurs en droit français désireux de courir l’aventure égyptienne, commence à être remplacé par des agrégés des facultés de droit venus de la métropole qui y ont été délégués généralement pour des périodes plus brèves. L’école française de droit du Caire a cessé tout fonctionnement à partir de la crise de Suez de 1956.C. Fillon, « L’enseignement du droit, instrument de diplomatie culturelle - L’exemple de l’Égypte au début du 20e siècle », Mil Neuf Cent, Revue d’histoire intellectuelle, n°29, « La Belle époque des Juristes – Enseigner le droit dans la République », 2011, p.p.123-144.

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